Le Métropolitain

Kelly Burke discute de son nouveau rapport

La commissaire aux services en français de l’Ontario, Kelly Burke, a déposé son premier rapport annuel en décembre 2020. Un résumé détaillé des enjeux qui touchent l’entièreté de la communauté francophone qui comprend des exemples concrets des situations qui demandent à être remédiées.

Avec ses huit recommandations, Mme Burke exige une meilleure planification pour optimiser les services en français. Elle affirme qu’avec une planification, il est facile de mesurer les résultats voulus et d’identifier les lacunes dans l’offre de services en français.

Durant l’adoption de ces recommandations, Mme Burke aimerait voir de la transparence au sein du gouvernement provincial et une mise à jour annuelle des progrès. Elle soulève le point que plusieurs juridictions le font déjà dont le gouvernement du Manitoba ou Patrimoine canadien.

Au bureau de l’Ombudsman, la commissaire Burke articule qu’elle se sent bien équipée dans son rôle de sensibilisation à la situation francophone en matière d’enquête et en résolution de plaintes. Suite à la COVID-19, son bureau a su se mobiliser rapidement et son rapport reflète les enjeux durant une pandémie qui touche les divers secteurs de l’éducation, des communications, de la santé publique et des arts.

« Malgré l’amélioration de certains services, le délai sur le plan des communications en français pour la santé publique est un manque de respect envers la communauté francophone », renchérit la commissaire. Mme Burke est toutefois heureuse de voir que la qualité de ces communications s’améliore et satisfait les utilisateurs. « Il faut maintenant travailler sur les délais! » déclare-t-elle.

Si une mise en œuvre véritable est appliquée aux recommandations, le rapport devrait supprimer le besoin d’une répétition annuelle où il est facile de tomber dans le piège de discussion sans action. La commissaire veut enchaîner vers d’autres aspects de la francophonie ontarienne. D’ailleurs, elle encourage les Ontariens à porter plainte au Bureau. Ces plaintes, complètement confidentielles offrent une perspective d’enjeux concrets qui touchent la communauté en plus de quantifier l’impact de ce manque de services. Mme Burke précise que les témoins d’infractions, même s’ils ne sont pas directement confrontés, peuvent aussi porter plainte pour faire progresser les enquêtes et l’atteinte de résultats.

Elle pousse l’importance d’un processus de standardisation parmi les ministères et les juridictions. Selon elle, la planification et un plan formel sont les outils les plus importants pour adresser les lacunes au sein des institutions.

En ce qui concerne la modernisation de la Loi sur les services en français (LSF), la commissaire attend encore d’être consultée par le ministère des Affaires francophones. Étant donné que la Loi a plus de 30 ans, Mme Burke s’inquiète entre autres de certains points purement logistiques tels que le changement et la fusion des régions ainsi que la mise à jour de certaines listes incorrectes.

La condition de la communauté franco-ontarienne n’est pas seulement entre les mains des francophones. La commissaire croit que des communications bilingues qui découlent du gouvernement provincial sont nécessaires pour faire comprendre l’importance des enjeux langagiers aux non-francophones de la province. Après tout, c’est tout un patrimoine culturel canadien qui est en jeu.

SOURCE – Élodie Dorsel

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