Le Métropolitain

Jean-Daniel Rohrer présente ses œuvres à la galerie Thompson Landry

Jusqu’au 9 octobre, la galerie Thompson Landry présente Rythmes et correspondance, une exposition solo des 21 nouvelles œuvres saisissantes de l’artiste Jean-Daniel Rohrer.

Le langage visuel de Rohrer s’est développé à partir du monde des arts graphiques et a émergé de la tradition picturale avant d’être filtré à travers une exploration unique et distinctive de son médium.

Peinture, collage, lettres et chiffres au pochoir, mélange de fragments de mémoire, signes, écritures et idéogrammes se côtoient. De cette structure complexe, émerge un corpus d’une originalité saisissante et de contrastes marqués.

Dans Rythmes et correspondance, la répétition est devenue un moyen de donner une cadence rythmique à l’art de Rohrer et le spectateur peut reconnaître ces repères tout au long du voyage dans ses œuvres. Nous trouvons des images qui se produisent à la fois dans des œuvres passées et présentes et des symboles qui se reflètent dans la même œuvre.

Dans cette nouvelle exposition, Rohrer poursuit ce rythme, transportant le spectateur dans le passé pour l’étonner avec une nouvelle perspective époustouflante. Il fonde sa réflexion sur des références à la Renaissance. En tissant des mémoires différentes, en s’appuyant sur des sources variées et multiples, il parvient à concilier la modernité de son style avec la tradition.

Simplicité et densité se mêlent à ses œuvres qui arrêtent le regard et éveillent l’œil, l’intellect et le cœur.

L’artiste

Né en 1960 à Tramelan, en Suisse, Rohrer a été initié au monde de l’art par son père. Il l’accompagne dans les musées, s’assoit à ses côtés dans les cercles d’artistes et le regarde peindre. Immergé dans des mondes parallèles à l’art, chaque objet avait un sens. Des pièces exotiques ramenées par ses parents de leurs voyages au Moyen-Orient aux jouets qui tapissent les étagères du magasin de sa mère, toutes ont été tissées dans des voyages personnels à travers le temps et l’espace. Influencé par des artistes locaux tels que Paul Klee et Alberto Giacometti, il commence à dessiner très jeune.

Avant de s’installer à Montréal en 1989, il a vécu à Montreux et a beaucoup voyagé à travers l’Europe et à l’international; ses voyages attisent davantage sa fascination pour les mondes inconnus.

Les premières impressions et les voyages de Rohrer continuent de se refléter dans chacune de ses œuvres. Sa toile est superposée de pages de livres anciens, de devises étrangères, de pochoirs anciens, d’objets collectés lors de ses voyages.

Au fil du temps, a émergé de sa toile une forme sans genre, sans âge, silencieuse, incarnant une humanité unie. Cette figure deviendra plus tard un symbole dans une grande partie de son travail.

Faisant le lien entre l’imagerie, les métaphores et entre ce qui est caché et ce qui doit être révélé, le spectateur poursuit son parcours marqué par la régularité rythmique d’un métronome. Ne voulant pas tout dévoiler au spectateur, la force de son travail se mesure à l’espace laissé au spectateur pour décoder et interpréter.

Contempler une œuvre de Jean-Daniel Rohrer promet un voyage personnel de découverte à travers le temps et l’espace. Sans surprise, l’artiste croit fermement en l’exploration précoce de la créativité. Pour honorer ce code artistique fort, il a établi des camps d’art annuels pour les enfants orphelins et abandonnés en Haïti au cours desquels ils sont encouragés à trouver leur propre voix artistique.

Source : Galerie Thompson Landry

Photo : courtoisie Galerie Thompson Landry

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