Les francophones de la région de York font face au défi de se doter de services sur un grand territoire où ils vivent éparpillés. Le vendredi 31 janvier, ils ont fait un pas de plus pour se tailler une place dans leur milieu de vie en procédant à l’inauguration d’un centre francophone ON y va à Markham, plus précisément à l’école élémentaire Sainte-Marguerite-Bourgeoys.
À première vue, un centre ON y va peut faire penser à une garderie mais le concept est en réalité très différent puisque les parents doivent y être présents avec leurs bambins. Ce programme gratuit du gouvernement provincial a pour objectif d’offrir un espace, des ressources et du soutien à un parent qui, avec son enfant âgé de 6 ans ou moins, souhaite s’amuser avec lui dans un cadre pédagogique et sécuritaire tout en rencontrant d’autres familles, le tout sous la supervision d’employés qui y organisent des activités : lecture de contes, chansons, jeux, etc. Une visite dans un centre ON y va constitue aussi une occasion d’en apprendre davantage sur les autres services à la famille offerts dans la communauté et d’obtenir des conseils de professionnels du développement de la petite enfance.
C’est grâce à une initiative de l’Association des francophones de la région de York (AFRY) que pareil centre existe désormais en français à Markham. L’organisme avait d’abord tâté le pouls de la population avec un projet-pilote, un centre mobile qui avait généré un intérêt prometteur. Comme le Conseil scolaire catholique MonAvenir disposait, à l’école Sainte-Marguerite-Bourgeoys, d’un grand local pouvant être converti en centre et que la Ville de Markham, désignée en vertu de la Loi sur les services en français, se montrait réceptive à l’idée d’appuyer cette idée, celle-ci est devenue réalité au printemps 2019 lorsque les premières familles ont été accueillies.
Le centre francophone ON y va est donc opérationnel depuis plusieurs mois, cette inauguration n’ayant servi, en fait, qu’à rassembler les partenaires du projet et à publiciser les services offerts. Le temps écoulé entre l’ouverture et la coupe du ruban aura néanmoins permis de dresser un portrait de l’achalandage : 98 enfants et 66 parents sont ainsi venus faire un tour au centre depuis qu’il a ouvert ses portes. Certains viennent rarement, d’autres souvent, de sorte que le nombre de familles reçues oscille entre 5 et 10 par jour.
Le centre est ouvert du mardi au samedi, deux ou trois heures en matinée et la même chose en après-midi. Un calendrier des activités thématiques se trouve sur le site web de l’AFRY.
« On sait qu’il y a beaucoup de francophones ici et ce n’est certainement pas le dernier centre qu’on aimerait ouvrir », confie John-Mathieu Kerby, un membre du conseil d’administration de l’AFRY qui représentait l’organisme lors de l’inauguration. Le sud de la région de York est mieux desservi quant à ce type de service de sorte qu’un jour, ce sera peut-être à la portion nord du territoire d’avoir son centre.
« C’est important pour les jeunes familles de rencontrer du monde qui parle français dans leur communauté », ajoute M. Kerby. Grâce à l’AFRY et à ses partenaires, les parents avec de jeunes enfants disposent désormais d’une occasion de plus de vivre leur francophonie dans un environnement chaleureux.
PHOTO: Les partenaires du projet (Association des francophones de la région de York, Conseil scolaire catholique MonAvenir, Ville de Markham, Région de York) ont procédé à la traditionnelle coupe du ruban.