Le Métropolitain

Il reste beaucoup à faire pour réduire la pauvreté dans le Grand Toronto

Logement à 3000 $ par mois et transport en commun à 6,50 $ l’aller-retour : voilà deux exemples du coût de la vie très élevé à Toronto. Les plus démunis ont du mal à s’en sortir en raison des coûts exorbitants pour vivre dans la capitale ontarienne et du manque d’information qui les fait demeurer dans la pauvreté.

Rendez-vous était pris au Centre francophone de Toronto, le 29 août dernier, pour la consultation du comité francophone de Scarborough sur le plan Stratégie de réduction de la pauvreté de la Ville de Toronto 2019-2022.

Début août, la Ville de Toronto a demandé aux organismes anglophones et francophones leur avis sur ce plan qui comporte plusieurs volets : le logement stable, le transport équitable, l’accès aux aliments, l’accès à l’information et aux services.

À cette occasion, le comité francophone de Scarborough avait mis en place une consultation afin de répondre à ces différents volets. Formés de petits groupes, les participants ont répondu chacun à un sujet qui leur tenait à cœur, puis ils ont mis en commun leurs réponses qui ont été ensuite envoyées à la Ville de Toronto.

De ces débats sont ressortis quelques points forts:

Informer les gens – On observe aujourd’hui un « syndrome de non information ». Les plus démunis sont assez mal informés et ils demeurent donc dans leur pauvreté. L’un des commentaires ressorti consiste à informer les gens pour mettre fin à la pauvreté culturelle et informationnelle.

Gratuité des transports en commun – Pour les francophones présents à la consultation, les transports urbains dans Toronto devraient être gratuits. Certains ont même indiqué que l’Europe était plus avancée que l’Amérique du Nord sur ce point. La gratuité pourrait amener beaucoup d’économies malgré le coût engendré.

Favoriser l’autonomie – Au cours des débats, les francophones ont également abordé le cas des maisons d’hébergement qui ne favorisent pas l’autonomie des plus démunis. Le conseil donné serait donc que les villes mettent en place davantage de loyers à prix modique et logements sociaux et que Toronto analyse le besoin des personnes en situation de difficulté financière.

Il est évident qu’il y a beaucoup à faire pour réduire la pauvreté dans le Grand Toronto. Cependant, des solutions existent et pourraient être mises en place par la Ville pour endiguer le problème.

 

PHOTO: Jeanne-Françoise Mouè, directrice de La Maison, présente la consultation.

Exit mobile version