Les spectateurs du Randolph Theatre étaient debout pour le final du concert de Stefie Shock. Le Gainsbourg de la soirée entouré de ses trois muses-chanteuses avait gagné le cœur des Torontois pour le premier concert de l’artiste dans la Ville reine dans le cadre du festival Francophonie en Fête.
Durant cinq jours, le festival qui rend la part belle à la chanson francophone avait rythmé les soirées de la communauté de « sons à profusion » comme l’annonçait le thème de cette 11e édition.
Le charme de Céleste Lévis
Le jeudi 22 septembre, le public avait rendez-vous avec le charme et la voix de Céleste Lévis, artiste notamment connue pour sa participation à l’émission québécoise La Voix.
C’est dans le cadre de sa tournée canadienne que Céleste Lévis présentait son premier album aux spectateurs du théâtre de l’Alliance française, le tout ponctué de reprises telles que
Oublie-moi de la Québécoise Cœur de Pirate, ou encore Je l’aime à mourir de Francis Cabrel, dont la chanteuse fait les premières parties au Québec.
L’artiste ne manquait pas d’offrir la chanson Moisi moé’ssi qui a fait son succès lors de son passage dans l’émission qui l’a fait connaître du grand public et qu’elle emporte dorénavant avec elle.
Michel Rivard, irremplaçable
Le vendredi, l’incontournable Michel Rivard s’installait sur la scène du Randolph Theatre accompagné de ses deux musiciens pour un trio acoustique intime et poétique.
L’auteur-compositeur aux 42 ans de carrière embarquait le public dans ses histoires entre rire et nostalgie. Les grands succès comme La Complainte du phoque en Alaska ou Je voudrais voir la mer étaient bien présents à l’appel, ainsi que ses dernières pièces de l’album Roi de Rien.
Gainsbarre, ce soir
Le samedi, c’est Stefie Shock qui lui a succédé. Couleur Café, Bonnie and Clyde, La javanaise; c’est une vingtaine des titres de l’incontournable Serge Gainsbourg que Stefie Shock et son groupe ont réinterprété. Des pièces adaptées pour souligner les 25 ans de la mort de l’auteur-compositeur français.
Si Stefie Shock porte décidément bien le costume de Serge Gainsbourg, les trois chanteuses qui l’accompagnaient (Gaële, Amélie et Fanny Bloom) terminaient de sublimer la performance faite de duos entraînants et sensuels. Des interprétations qui ont gagné le cœur de la foule qui sortait conquise du concert.
Après le temps des concerts gratuits en plein air du dimanche s’en est la fin, pour cette année en tout cas, du festival Francophonie en Fête. Alors, à l’année prochaine!
Laurence Stenvot
