Le Métropolitain

Financement fédéral des soins de santé : ouverture de Doug Ford et de François Legault

Le cabinet du premier ministre François Legault a émis une déclaration, le jeudi 12 janvier, après que son homologue de l’Ontario, Doug Ford, ait mentionné la veille qu’il était prêt à accepter certaines conditions du gouvernement du Canada s’il accordait à sa province plus de financement pour les soins de santé.

L’attaché de presse du premier ministre, Ewan Sauves, a écrit : « Nous sommes prêts à continuer de partager l’ensemble de nos données, que nous collectons déjà pour offrir aux Québécois un système de santé efficace et performant. Pour nous, le partage de données, c’est une question de transparence et ça n’a pas besoin d’être une condition ».

M. Sauves conclut la déclaration en affirmant : « Il est grand temps pour M. Trudeau d’accepter de rencontrer les premiers ministres pour enfin arriver à une entente. »

Déjà, le mois dernier, après une rencontre avec son homologue Justin Trudeau, le premier ministre du Québec s’était dit plus optimiste sur la possibilité de conclure un accord sur le financement des soins de santé.

Le 11 janvier, le premier ministre Ford a soutenu lors d’une mêlée de presse qu’il pouvait être ouvert à certaines conditions posées par le gouvernement du Canada.

Pour sa part, Ottawa souhaite que les provinces et les territoires s’entendent sur un partage national des données dans le but d’améliorer les résultats pour les patients. Le premier ministre Trudeau a récemment indiqué que l’augmentation du financement ne se produira que si les provinces et territoires acceptent de réformer et d’améliorer leurs systèmes de santé.

Au cabinet du ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, la porte-parole, Marie-France Proulx, a affirmé que le travail se poursuivait pour conclure une entente avec les provinces et les territoires.

Les premiers ministres et les ministres de la Santé de tout le pays réclament depuis longtemps que le Transfert canadien en matière de santé puisse couvrir 35 % des coûts des soins fournis au Canada, alors que la proportion actuelle ne s’élève qu’à 22 %. Et dans le passé, les premiers ministres des provinces et des territoires ont annoncé à l’unisson qu’ils ne voulaient aucune condition attachée au financement supplémentaire.

La plus récente déclaration du premier ministre Legault sur le transfert de données au gouvernement du Canada en échange de fonds additionnels en santé a toutefois déplu à l’opposition de Québec solidaire.

Dans une brève déclaration transmise jeudi matin, le député Sol Zanetti a reproché au premier ministre Legault de « capituler dans le dossier des transferts en santé parce qu’il est incapable d’obtenir quoi que ce soit d’Ottawa. C’est un dangereux précédent. Se soumettre à des conditions pour avoir de l’argent, c’est ouvrir la porte à devoir accepter des normes mur à mur pancanadiennes qui ne correspondent pas à nos besoins et notre réalité ».

Le député de Jean-Lesage a ajouté que « la conversion de (François) Legault au fédéralisme canadien est en train de nous coûter très cher ».

Source : La Presse canadienne

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