Le Métropolitain

Films francophones à l’affiche au festival Planet in Focus

Parvenir à sensibiliser le public sur les grands défis du XXIe siècle peut parfois se révéler ardu, plus particulièrement lorsque le temps presse, comme c’est le cas pour la planète que de nombreux spécialistes disent menacée. 

Les moyens ludiques sont généralement privilégiés pour transmettre le message et ainsi offrir aux spectateurs des images choc. Le festival du film environnemental Planet in Focus (PIF) privilégie le support vidéo et offre une sélection fournie de projections en français sur divers évènements et problématiques liés au thème principal.

Le premier s’intitule Le Semeur et expose la vie de Patrice Fortier, artiste amoureux de la nature qui passe le plus clair de son temps à préserver plantes et graines traditionnelles. Celles qui ne sont plus aujourd’hui utilisées massivement par le système agricole mais qui ont un jour été largement consommées par l’homme. La réalisatrice canadienne Julie Perron s’est attelée à retracer cette mission originale pendant 78 minutes. 

La Clef des Terroirs du Français Guillaume Bodin suit cette fois l’existence de vignerons qui souhaitent se rapprocher de la nature au moyen de l’agriculture biodynamique, plus respectueuse des cycles naturels. Ayant obtenu plusieurs distinctions dans différents festivals, cette production poursuit son bonhomme de chemin avec toujours autant de succès.

Les tests nucléaires n’échappent pas à la critique avec Vive la France, un film qui dépeint le quotidien d’une famille issue de Polynésie française et son combat contre les dégâts causés par les 190 bombes ayant détonné dans cette région du monde, sur ordre du gouvernement français. Bien que projetée dans la langue de Molière, cette œuvre est le fruit d’une équipe de réalisateurs principalement issus de pays du nord de l’Europe.

D’autres films comme Family Farm et Living on the Edge, bien qu’en anglais, ont été réalisés par des francophones. 

Il s’agit de la 15e édition de Planet in Focus qui cherche à « mettre en lumière, sensibiliser et divertir » un public aux horizons divers. Cet évènement est également voué à donner plus de visibilité aux artistes et producteurs, ainsi qu’à partager les vues sur la question environnementale de personnes et de groupes que l’on n’entend peu, comme les Premières nations.

Le festival aura lieu du 6 au 9 novembre au 317 rue Dundas Ouest. Plusieurs réalisateurs seront de fait présents lors des séances pour présenter leurs travaux et répondre à diverses questions.

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