Le Métropolitain

Être policier : un métier diversifié à l’image de la communauté

Pour souligner la Journée internationale de la Francophonie 2022, le Comité consultatif francophone du Service de police de Toronto (CSFSPT) a proposé une conférence virtuelle en compagnie d’un panel composé d’agents francophones, des hommes et des femmes, qui ont bien accepté de parler de leur métier au sein du Service de police.

C’est ainsi que le mardi 22 mars, surlendemain de la Journée internationale de la Francophonie, les participants ont eu l’occasion de se familiariser avec la carrière de ces employés du plus important corps policier du pays. La rencontre était animée d’une main de maître par Serge Paul, coprésident du CSFSPT.

La constable Isabelle Cotton (agente de liaison auprès des jeunes), l’agent détective Guy Kama (Section des crimes sexuels), le constable Marco Ricciardi (Section de la prévention du crime), l’agente détective Aman Dhaliwal (Unité des enquêtes criminelles), la constable Marie-Josée Fournier (Unité d’intervention communautaire) sergente Wendy Drummond et l’agent détective Daniel Saleh (Unité du recrutement).

Tour à tour, chacun a retracé son parcours de policier, y compris les différentes sections et postes où il a travaillé pendant sa carrière. Il serait beaucoup trop long de décrire le cheminement de chacun au sein du corps policier de Toronto. Par contre, la description qu’ils en ont faite a permis aux participants de constater la diversité des emplois au sein du service policier de la Ville reine.

En général, tous semblaient être passés par des fonctions similaires en début de carrière : autopatrouille, relations avec la communauté, conférences dans les écoles, couverture d’événements, circulation, etc.

En plus de leurs tâches quotidiennes, tous ont indiqué que le fait de parler français leur a donné souvent un rôle privilégié dans certaines enquêtes menées en collaboration avec des collègues du Québec, du Canada et de la francophonie internationale, notamment celles liées à des dossiers criminels, des enlèvements, des cas de drogues, etc.

Selon Mme Dhaliwal, « le français contribue, par exemple, à mettre en confiance des témoins francophones qui ne parlent pratiquement pas l’anglais ». Pour son collègue Mario Ricciardi, qui est trilingue (italien, anglais et français), « il est important de connaître plus d’une langue. Le français, c’est aussi un engagement auprès de la francophonie. »

Quant à la constable communautaire Marie-Josée Fournier, qui passe les quatre saisons à vélo au centre-ville, elle mentionne parler souvent le français, « tous les deux ou trois jours ». « Je n’ai pas besoin d’être identifiée comme policière francophone, dès que j’ouvre la bouche, les gens savent que je parle français, mentionne-t-elle lorsque l’animateur lui demande si les policiers qui s’expriment dans la langue de Molière devraient être identifiés comme tels. Mes collègues savent que je suis francophone et n’ont aucune difficulté à me joindre si mes services sont requis. »

C’est le constable détective Daniel Saleh et la sergente Wendy Drummond, responsables du Recrutement, qui ont clos cette rencontre. M. Saley a indiqué à quel point le fait de parler français l’avait beaucoup aidé dans sa carrière sur le plan des enquêtes et d’échanges avec des collègues unilingues francophones. Pour sa part, Mme Drummond a expliqué le processus de recrutement au sein du Service de la Police de Toronto, car il y avait quelques personnes en ligne en provenance du réseau scolaire francophone qui étaient vivement intéressées par ce sujet. Contrairement à la croyance populaire, il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme postsecondaire pour faire une demande d’emploi même si cela est fortement recommandé.

« Pour devenir policier, il faut posséder au moins un diplôme d’études secondaires. Ensuite, les agents reçoivent une formation de trois mois au Collège de police de l’Ontario à Aylmer et une seconde formation de trois mois également au Collège de police de Toronto. Les agents de police doivent tous commencer comme patrouilleurs, c’est-à-dire répondre aux appels du 9-1-1 », a indiqué l’agente Tina Louise Trépanier dans la salle de clavardage .

Pour tout renseignement concernant le recrutement au Service de police de Toronto : visitez le site www.torontopolice.on.ca, onglet « careers » (en anglais seulement).

Bonne chance!

PHOTO – Wendy Drummond, sergente

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