Le Métropolitain

Éric Robitaille monte sur scène pour les 20 ans du Salon du livre

Accoudé au bar, une bière à la main, David Foenkinos, doudoune sur le dos, l’autre main dans la poche de son jean, regarde d’un air un peu distrait passer les gens. Jeunes, moins jeunes, amoureux des livres. Ils sont attablés, devant un verre. Une bouteille, quelques amis. Ils attendent. La journée a été chargée. Le Salon du livre a 20 ans. Ça se fête.

Nous sommes vendredi soir, le 7 décembre, au Rivoli. Un bar au nom de bataille, de grande avenue parisienne qui longe le Louvre, et les Tuilleries, qui relie le Marais à la Concorde. Un nom qui sonne comme l’Italie. Un nom littéraire, pour un bar branché, dont l’arrière salle est réputée pour ses concerts et sa sonorité. Ariane Moffatt s’y produira en février.

En attendant, ce sont des littéraires qui occupent l’espace. Des littéraires qui viennent de passer deux jours au Salon du livre de Toronto. Les deux premiers des trois jours. L’heure est à l’amusement. Paul Savoie et Jean Malavoy montent sur scène. Le premier est le directeur qui termine son mandat. Le second le remplace à partir du prochain salon. En attendant, ils ont travaillé ensemble pour préparer celui de cette année. Le vingtième.

Un bel âge. Celui de la jeunesse, et plus tout à fait de l’adolescence. Cela valait bien une chanson. Et même plusieurs. Robert Paquette, auteur-compositeur-interprète de Sudbury, s’en chargea. Avec sa guitare et son musicien, il se lança dans un récital endiablé. Une autre manière de rendre hommage aux mots.

À peine le temps pour Herménégilde Chiasson, poète, homme de théâtre et de cinéma, de dire quelques mots qu’Éric Robitaille montait sur scène, pour le clou de la soirée.

Dans la vie, Éric Robitaille est animateur de radio à Sudbury. Mais sur scène, il oublie le ton « radio-canadien » et fait rire son monde. Il s’appuie pour cela sur son expérience ontarienne.

Rendu amoureux de sa province d’adoption, et surtout de ses habitants, il est maintenant fier de se dire « franco-honte-à-rien ». Depuis 11 ans, il vit dans le nord de la province. Il en a connu du décalage culturel, de l’anglicisme, du mépris des Québécois (ou pire, des « Français de France ») pour la culture et la littérature franco-ontariennes.

Et c’est tout l’honneur du Salon du livre de les mettre depuis 20 ans à l’honneur. En espérant qu’il continue encore longtemps!

Exit mobile version