Le Métropolitain

Entre optimisme et difficultés financières à l’assemblée générale des Centres d’Accueil Héritage

La salle de réunion est comble pour l’assemblée annuelle qui regroupe résidents et instances dirigeantes des Centres d’Accueil Héritage (CAH). Il faut dire que le 35e anniversaire de l’organisme, qui a eu lieu il y a quelques mois, a confirmé la solidité de la structure et l’engagement de sa communauté.

C’est sous la présidence de Joyce Irvine que la séance a débuté par une minute de silence à la mémoire des personnes décédées, des malades et de la plupart des horreurs qui se sont déroulées dans le monde l’an dernier. Une minute observée avec attention par l’assemblée, qui a ensuite écouté la présentation des projets des CAH. Isabelle Girard, directrice générale, et Barbara Caccarelli, directrice adjointe, se sont alors succédé pour présenter les différents travaux entamés par plusieurs membres. « Cela a commencé avec un groupe de discussion en 2012-2013, puis ça a abouti à un plan stratégique sur trois ans », explique Isabelle Girard. Ce fameux plan est destiné à favoriser l’épanouissement de chacun : « Et en français, car c’est ce qui nous unit », poursuit-elle.

Le letmotiv employé pour l’occasion est aussi enthousiaste que paradoxal : « Les aînés, c’est l’avenir ». Ces mots résonnent comme une volonté de voir la vieillesse sous un autre angle, plus rieur, plus créatif, afin de mettre en place un environnement positif. La directrice générale détaille les ambitions des CAH : « On veut être considérés comme un pilier de la communauté francophone, où les jeunes pourront venir chercher des emplois. » Un carrefour des générations en somme, où se mêleront services, loisirs et vie professionnelle. « Les CAH cherchent à être novateurs dans leurs approches et leurs ressources », ajoute-t-elle encore.

Après avoir réaffirmé la volonté de l’organisation à aider les aînés à vieillir chez eux, dans un souci d’intimité et de bien-être des intéressés, tous sont passés au vote pour l’adoption du procès-verbal, avant de détailler les succès de la période 2013-2014. Les accomplissements les plus importants restent l’ouverture du service de jour à Oshawa ainsi que le support d’un second réseau d’intégration des services de santé (RLISS). « Moins de 5 % des organismes se font approuver par deux RLISS », annonce fièrement Robert Rhéaume, responsable des états financiers. Une épine vient toutefois se planter dans ce tableau prometteur : la hausse considérable des impôts fonciers du bâtiment Place St-Laurent qui s’élèvent à plus de 200 000 $, créant de fait un trou important dans les caisses de l’organisme. Des négociations sont toutefois en cours avec la ville pour pallier cette « anomalie ».

Ensuite, ce fut l’élection des administrateurs pour l’année 2014-2015. Il s’agit de Denis Frawley, Ishrat Abid, Ian Howard et Diane Saint-Pierre pour une durée de trois ans. Pour la période de deux ans, Marlène Thélusma Rémy est pour l’instant seule jusqu’à ce que ce que les trois postes vacants trouvent preneurs. « Nous avons beaucoup de candidats, explique Mme Girard, mais nous devons encore prendre notre décision. » Enfin, pour un mandat d’un an, sont nommés Daniel Barry, Carter Cassion, Annette Dubreuil et Joyce Irvine.

La séance s’est terminée par une déclaration d’un résident, Michel, qui reproche à l’administration de ne jamais leur rendre visite. 

De nouveaux défis s’offrent donc aux Centres d’Accueil Héritage, que le personnel semble prêt à relever, vigoureusement.

Photo : Des membres du CA. De gauche à droite : Diane Saint-Pierre, Denis Frawley, Marlène Thélusma Rémy, Annette Dubreuil, Joyce Irvine, Ishrat Abid et Carter Cassion

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