Le Métropolitain

Émeline Michel promet un plat épicé au Festival Luminato

C’est un plateau de chansons aux saveurs des Caraïbes, de l’Afrique et du Brésil que la chanteuse compositrice d’origine haïtienne Émeline Michel compte servir aux Torontois à l’occasion du Festival Luminato. Du 6 au 15 juin, les principaux pôles culturels de la ville seront investis par des présentations de danse, de musique, de théâtre et de films.  

Pour certains, Émeline Michel est la reine incontestée de la chanson créole. Née en Haïti, elle va s’exiler par la suite aux États-Unis, en France et au Québec, sans jamais pour cela couper le cordon ombilical avec son pays natal. Au cours des 15 dernières années, Émeline Michel, qui chante en français et en créole, a produit sept albums qui lui ont conféré le statut de vedette internationale. 

Notre journaliste, Xavier Lambert, a eu l’occasion de s’entretenir avec Émeline avant sa venue à Toronto.

X.L. : Comment aimez-vous décrire en tant qu’artiste et décrivez-nous votre musique?

É.M. : Je me vois avant tout comme une chanteuse compositrice. Je chante aux rythmes traditionnels, mais j’effectue également de nombreux métissages avec la musique de l’Afrique et du Brésil. Mes chansons sont enrobées de multiples sonorités. Je n’aime pas trop les étiquettes. 

X.L. : Vous êtes-vous déjà produite à Toronto et que pensez-vous de notre ville?

É.M. : Oui, mais il y a très longtemps. Je pense que cela fait 16 ans. C’était à Harbourfront, le long du lac. J’adore Toronto, car c’est une ville qui aime la musique et qui manifeste un engouement particulier pour la musique des Caraïbes. Toronto est une ville très cosmopolite qui affiche une attitude très positive vis-à-vis de toutes les cultures du monde. 

X.L. : Qu’est-ce que vous nous préparez pour le concert à Toronto?

É.M. : Une chimie naturelle s’est bien instaurée au sein de mon groupe de musiciens, car nous avons déjà donné ensemble des concerts à Paris, en Haïti et aux Seychelles. C’est un groupe où règne la diversité puisque ma pianiste est Japonaise et mon bassiste d’Haïti. Nous jouerons bien entendu des morceaux de mon dernier album, Quintessence. 

X.L. : Qu’est-ce qui a motivé votre installation à New York?

É.M. : Ce sont pour des raisons purement professionnelles. Le reste de ma famille réside à Montréal. À New York, je mène des actions humanitaires en parallèle à ma carrière de chanteuse. En collaboration avec Carnegie Hall, je me rends notamment dans les prisons pour aider des femmes enceintes à écrire des chansons.

Émeline Michel se produira au square David Pécaut le vendredi 6 juin à 21 h. 

Pour plus de détails sur le Festival Luminato : http://luminatofestival.com/ 

Photo : Émeline Michel

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