Son visage ne vous dit peut-être rien, mais vous connaissez probablement son personnage fétiche d’Amandine et la populaire série éponyme aux éditions Dominique et compagnie.
L’auteure prolifique (13 romans jeunesse au total) qui se cache derrière ce succès littéraire s’appelle Diya Lim, récemment couronnée du très convoité Prix du livre d’enfant Trillium pour « La marchande, la sorcière, la lune et moi » aux éditions L’Interligne.
Il est alors tout à fait logique que la spécialiste des livres jeunesse soit de clôture pour l’ultime Croisée des mots de la saison, avant le top départ du Salon du livre de Toronto le 5 décembre prochain. Salon qui, par ailleurs, suscite un véritable engouement autour du rayon jeunesse.
Pour rappel, Croisée des mots est une série de lectures mensuelles et de rencontres avec le public organisée par l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) en partenariat avec le Réseau des bibliothèques publiques de Toronto (TPL). L’initiative vise à mettre en vedette les auteures et auteurs francophones du Canada (hors Québec). Celle du jeudi 14 novembre s’est déroulée à la Bibliothèque de Yorkville.
Il est vrai que le nombre de personnes présentes n’était pas à la hauteur des espérances des organisateurs. Cependant, les séances de lecture et les échanges avec l’auteure ne s’en trouvaient que plus intimes et par conséquent plus intéressants. Cette dernière n’a pas été avare sur son processus de création, ses inspirations et son cheminement intérieur, tout cela via un verbe sage et des matriochkas qu’elle a apportés spécialement pour l’occasion. Des poupées russes, tout un symbole, toute une philosophie de vie!
« Je pense que ce qui me permet d’écrire pour les enfants est le fait que l’enfant que j’étais est toujours là en moi. Je me sens un peu comme ces poupées russes, dans le sens où c’est toujours le même enfant qui grandit et qui amasse de l’expérience », confie-t-elle à l’assistance. Le petit dans le grand, le passé dans le présent, en somme!
Côté futur, Diya Lim travaille actuellement sur un énième projet jeunesse. Toutefois, et c’est peut-être là où réside notre scoop, elle nous a avoué, à demi-mot, qu’il n’est pas incertain qu’elle saute un jour le pas et se lance dans la littérature dite pour adultes avec une plume nouvelle chargée par l’encre du vécu. Rien d’anormal, car l’œuvre de Diya est vraiment comme ses matriochkas, elle ne cesse de croître en respectant le temps imparti pour chaque petite fille en elle.
PHOTO: Diya Lim, ses livres et ses matriochkas
SOURCE: Soufiane Chakkouche