Le Métropolitain

Design des structures résistantes aux tremblements de terre

Depuis le 13 septembre dernier, le musée à but non lucratif Design Exchange, situé dans l’ancien édifice du Toronto Stock Exchange propose jusqu’au 20 octobre une exposition sur le design des structures résistantes aux tremblements de terre.
L’architecture est une science et un art. Peut-être le plus prosaïquement vital, simplement parce que ce n’est qu’uniquement parfaitement exercé qu’il peut permettre de faire vivre les hommes. Un pont mal construit, une maison bancale, une tour déséquilibrée, et ça peut-être l’accident parfois fatal. L’architecture est une science autant qu’un art; l’architecte, un scientifique autant qu’un artiste. Dans le cadre de l’architecture, la science est une contrainte pour l’art et l’art, une nécessité pour la science. Derrière l’apparente harmonie du bâtiment se cache l’alliance entre l’architecte et l’ingénieur. Leur travail collaboré, leur communication, leur compréhension mutuelle. Et s’il est essentiel de ne pas sacrifier la viabilité d’un site au design, il est possible d’exprimer son génie créatif tout en construisant des bâtiments capables de résister à des catastrophes naturelles.
C’est de cette réflexion sur ce va-et-vient entre l’art et la science de l’architecture que se nourrit l’exposition Considering the Quake, présentée à la galerie du Design Exchange. Le musée propose 50 programmes par an, qui promeuvent les valeurs du design dans leur contribution économique à la qualité de la vie et à l’environnement. Les galeries du rez-de-chaussée et du troisième étage sont ouvertes au public.
L’architecture sismique permet sans doute mieux qu’aucune autre de réaliser et de comprendre l’interdépendance de l’art et de la science. Considering the Quake expose plusieurs projets qui dépassent les approches conventionnelles en matière de design sismologique. Plusieurs maquettes permettent de réaliser la beauté et la précision incroyable de la science de prévention des séismes. Pour ce projet, 26 chercheurs, venus de 8 universités canadiennes, ont été requis.
Une exposition dont on a fait assez vite le tour et qui permet de réaliser que cette architecture est universelle. On la trouve partout où il y a des tremblements de terre.

Raphaël Lopoukhine

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