Le Métropolitain

Des femmes entrepreneures partagent leurs expériences respectives

Afin de souligner la Semaine de l’entrepreneuriat, Oasis Centre des femmes (OCF) a organisé un panel virtuel pour mettre en lumière quelques histoires de succès.

Assia Zaidi, Imane Naji et Myriam Hauteville sont trois entrepreneures francophones à Toronto à avoir bénéficié du programme de formation Tremplin. Elles racontent leurs débuts et leurs cheminements respectifs au cours de la pandémie.

« Mon parcours a commencé quand j’ai injustement perdu mon emploi. Je me suis dit que c’était le moment de me lancer », se souvient Assia Zaidi. Elle précise avoir vraiment vécu des moments difficiles au début. Cependant, son entreprise en soins de beauté, Assia Beauty Clinic, est bien établie maintenant.

« Ce n’est pas facile d’être femme. C’est comme si nous avions moins de crédibilité comme pour signer un bail par exemple », partage l’entrepreneure. Lorsqu’elle a finalement trouvé un loyer convenable, elle s’est montrée ferme pour obtenir ce qu’elle voulait. Elle dévoile qu’elle a aussi rencontré des problèmes de harcèlements à quelques reprises.

« Nous devons être conscientes de ce problème. Il ne faut pas se laisser marcher dessus », affirme-t-elle.

Imane Naji, copropriétaire du restaurant Imlil Moroccan Cuisine avec son mari, relate une expérience similaire en crédibilité. « Avoir un mari qui signe les papiers avec moi semble faciliter les choses », explique-t-elle.

Lorsqu’elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat, c’est un peu avec l’esprit d’être ambassadrice de sa culture marocaine. « Il y a vraiment pénurie de main-d’œuvre en restauration, confirme-t-elle. Trouver un chef de cuisine marocaine est un grand défi. »

Le couple a voulu faire venir des gens du Maroc, mais l’immigration au Canada est trop lente. « Ensuite, les doutes arrivent : est-ce vraiment le bon produit, quel compromis devrais-je faire? » précise-t-elle.

Pour elle, être entrepreneure francophone a beaucoup aidé. « C’est très positif, car on a accès à une autre ressource, les opportunités en anglais et en français », déclare-t-elle.

Pour Myriam, athlète entrepreneure et fondatrice de Fitness by MH Entreprise, c’est différent, car la communauté francophone n’a jamais été sa clientèle de base.

« C’est un atout de pouvoir coacher dans les deux langues, mais vraiment il faut dire que la French touch attire la clientèle anglophone », dit-elle.

Son parcours est né d’une passion pour le sport et s’est agrandi par le bouche-à-oreille. « Ce n’est pas moi qui ai choisi l’entrepreneuriat, mais plutôt l’inverse! On fait un bon boulot. Ta réputation est une des meilleures stratégies de marketing », affirme-t-elle.

Un des conseils qui revient souvent parmi les trois femmes, c’est de simplement se lancer sans attendre le « moment parfait », car il n’existe pas.

«  Ne laissez pas le doute détruire vos rêves. Il faut foncer et surtout ne pas attendre, car ça ne sert à rien », partage Mme Zaidia.

Pour sa part, Mme Hauteville suggère également de foncer. « Quand je sens quelque chose, je me lance. Je travaille beaucoup avec l’intuition », conclut cette entrepreneure.

Bravo à ces fonceuses!

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