Le Métropolitain

Des étudiantes torontoises développent un magazine bilingue

Lancé en novembre dernier, le magazine La Mosaic est le premier du genre sur le campus de l’Université de Toronto. Comme l’indique son titre délibérément équivoque, il s’agit d’une publication bilingue. Entièrement conçue et rédigée par des étudiants, La Mosaic en est à son deuxième numéro, un nouveau étant publié à la fin de chaque session.

Grace El Chami

En cela comme dans bien d’autres choses, la COVID-19 est venue ajouter son grain de sel : la première édition du magazine a circulé sous format papier, mais la seconde s’est cantonnée à l’internet. Un site Web a d’ailleurs été créé en juin (lamosaic.ca) et ce développement, loin de nuire à la diffusion de La Mosaic, a en fait contribué à sa notoriété par le biais des médias sociaux.

Malgré les aléas, c’est donc un bel avenir qui se dessine pour ce média fondé par Grace El Chami qui en est aujourd’hui la rédactrice en chef. Poursuivant une spécialisation dans les Civilisations du Proche et Moyen-Orient et une mineure en Études françaises, Mme El Chami a, comme les autres membres de l’équipe de La Mosaic, un intérêt marqué pour la culture, la littérature et les questions de société.

Mettre sur pied une publication bilingue avait pour but de répondre à un besoin. « Je trouvais qu’il y avait un manque pour les élèves du département qui voulaient écrire en français et, en même temps, je voulais continuer à représenter une université anglophone », confie Grace El Chami.

Être à l’image de la dualité linguistique propre au Canada et à l’Université de Toronto dans le cadre d’un média accessible et intéressant pour tous n’est pas le seul objectif que se fixe La Mosaic. En effet, cette publication veut également devenir la voix du multiculturalisme prévalant sur le campus, une réalité qui se reflète dans son nom.

Le premier numéro du magazine (source: compte Facebook de La Mosaic)

Cela dit, il ne s’agit pas du seul angle abordé. « Notre but, c’est de projeter une diversité qui ne soit pas seulement au travers de nos identités culturelles ou ethniques », rappelle la rédactrice en chef, soulignant qu’il y a une place dans les pages du magazine pour une pluralité d’idées, d’opinions et de philosophies. Le tout dans les limites du bon goût et de la décence : « On essaie de notre mieux de ne pas inclure des articles qui pourraient être offensants et susciter la controverse ».

Neuf étudiantes travaillent à la production de La Mosaic. Outre Grace El Chami, l’équipe comprend Breanna Lima Martinez, Enkhjin Ross, Tina Mokhtarnejad, Kassia Neckles, Charlotte Gordon, Claire Katarzyna Luc, Rebecca Proch et Amisha Punja. Comme les circonstances actuelles rendent incertaine la sortie d’un numéro imprimé, le site Web occupera une plus grande place au cours des prochains mois et sera fréquemment alimenté en articles.

Seuls les textes des étudiants universitaires, qu’ils soient de l’Université de Toronto ou d’une autre institution, sont acceptés. Avis, donc, à ceux et celles qui ont des connaissances ou des points de vue qui méritent d’être partagés!

PHOTO (courtoisie de Grace El Chami) – Des membres de l’équipe en réunion de travail

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