En ce matin du vendredi 6 avril, de nombreuses têtes blondes planchaient dans le manoir Glendon de l’Université de York. Au programme : rédaction, dictée, lecture et résumé, le Concours provincial de français 2016 était lancé. 

Ce concours qui ne date pas d’hier – la toute première édition ayant eu lieu à l’école normale de l’Université d’Ottawa en 1938! – s’adresse à l’ensemble des jeunes francophones de 11e et 12e années de la province et met à l’épreuve leur connaissance du français. 

Organisé conjointement par le Collège universitaire Glendon, l’Université Laurentienne et l’Université d’Ottawa qui, à tour de rôle, accueillent les élèves dans leurs murs, c’était au tour du campus torontois cette année de tenir les « festivités ».

Les élèves francophones participant à la compétition avaient été choisis par leurs établissements respectifs, soit en reconnaissance de leurs compétences, soit par volontarisme.

« Il y a des bourses à gagner, des prix pour aller étudier à Ottawa, Sudbury ou ici à Glendon », 

explique Camille. Cette élève de 12e année prenait sa pause de fin d’épreuves bien méritée avec Nicky, une camarade de même année. 

« On avait vu les épreuves de l’année passée. C’est ce à quoi on s’attendait », expliquent-elles. Les deux adolescentes reconnaissent les avantages du concours afin d’encourager les élèves à étudier en français mais également pour le dépassement de soi. « Ça t’encourage à te démarquer », note Camille.

Une vision partagée par Solange Belluz, directrice générale du campus Glendon qui était la maîtresse de cérémonie durant la journée. 

« Tous les jeunes qui participent, en général, sont de très bons étudiants encouragés par les professeurs. Au-delà du bénéfice pécuniaire, c’est une façon de démontrer qu’ils ont atteint un niveau de compétence au niveau provincial », observe Mme Belluz.

Plusieurs catégories de prix dont des prix dans chaque type d’épreuves sont octroyés lors du concours ainsi que des prix régionaux : des bourses attribuées par les trois universités partenaires qui vont de la centaine de dollars à la totalité de l’année d’études offerte.

« Certains sont des élèves de 12e année qui ont déjà été admis dans l’université donc, en passant le concours, ils peuvent peut-être avoir la bourse de l’université », explique-t-elle.

Parmi les gagnants de cette année, Gabrielle Lemire marque son empreinte en raflant des prix dans les catégories de la dictée, le résumé et la rédaction, mais aussi en gagnant une année d’études à l’Université d’Ottawa. Cette étudiante de l’ouest d’Ottawa qui va poursuivre des études en communication et relations publiques sourit sous le regard bienveillant de ses professeurs, ses multiples prix à la main.

« Ce sont des jeunes qui excellent en français. On veut s’assurer qu’ils ne voient pas seulement le français comme une langue culturelle, mais comme une langue qui demande l’excellence », conclura Solange Belluz.

Photo: Gabrielle Lemire