Le Métropolitain

Charge émotionnelle des Voix du cœur

Le public est venu nombreux pour assister aux deux prestations de l’ensemble vocal Les Voix du cœur le samedi 30 mai. Une centaine de personnes avaient fait le déplacement au théâtre Isabel Bader pour assister aux prouesses des musiciens et choristes à l’occasion du spectacle Toute une gamme d’émotions!, et quel spectacle!

Menée par la directrice musicale Manon Côté, la troupe a offert une performance de bonne facture, invitant les spectateurs à se plonger dans différents univers. « C’est un voyage à travers les détours du cœur, expliquait avec justesse la présidente de l’ensemble Carmen Bourbonnais au Métropolitain quelques jours plus tôt. C’est sérieux, profond, comique, burlesque… ». 

En effet, jeunes et moins jeunes ont eu l’occasion de rire à gorge déployée devant les drôleries de Tout va très bien Madame la marquise, interprété par l’hilarant Gilles Durot, accompagné de Robert Murphy, Stéfan Rutland et Costin Teodorescu, ou encore de Les Souliers verts de Linda Lemay avec le concours de la convaincante Catherine Audet. La comédie a succédé à des thèmes plus graves par le biais de reprises de la célèbre comédie musicale Notre-Dame-de-Paris avec notamment les chansons Le Temps des cathédrales et Les Sans-Papiers, alternant danses et chants énergiques. 

Difficile pour certaines personnes du public de ne pas fredonner ces célèbres morceaux ou de se dandiner sur leur chaise. Les voix des solistes Gérald Pezet et Sharon George résonnaient devant la rosace de la cathédrale française, projetée en arrière sur un écran. Annette Petitpas et Geneviève Myner ont toutes deux illuminé la séance de leurs voix puissantes et justes, se faisant copieusement ovationner à la fin de chacune de leurs prestations.

Les classiques du répertoire francophone ont ainsi jalonné la performance qui a duré plus de deux heures. De Je bois et J’suis snob de Boris Vian en passant par Le Saule de Francis Basset et Aimer à perdre la raison de Louis Aragon et Jean Ferrat, sans oublier des titres plus actuels comme Alors on danse de Stromae et Soulman de Ben l’Oncle Soul, un large éventail de sonorités destinées à satisfaire tout public. Un pari gagné. Quelques productions anglophones étaient également de la partie comme Eye of the Tiger de Jim Peterik et Frankie Sullivan, Don’t Worry, Be happy de Bobby McFerrin ou encore Bohemian Rhapsody de Freddie Mercury et Happy de Pharrel Williams.

Du côté des musiciens, la pianiste Mélisande Sinsoulier charmait l’auditoire de ses déliés parfaits, aux côtés de Nicole Blain à la flûte traversière, Scott Cassells à la guitare, Veda Hingert-McDonald au violon, Bruce McCarthy aux percussions et Joe Spina à la guitare basse.

La présentation fut quant à elle assurée par Serge Paul qui, en plus d’annoncer les différentes étapes, participait au spectacle de temps à autre, avec une bonne humeur communicative.

Applaudissements nourris et « bravo » à répétition sont venus récompenser un travail de titan qui, s’il n’était pas dénué de légères fausses notes, a fait l’unanimité au sein de l’assistance.

Photo: Choristes et solistes s’exprimaient à l’unisson.

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