Soleil au beau fixe, température estivale, fort vent du Nord-Ouest, toutes les conditions étaient réunies pour la Fête du vent 2014, un festival du cerf-volant qui se déroule chaque année au mois de septembre sur la plage Woodbine. Organisée par le club des Toronto Kite Flyers (TFK), cette cinquième édition réunissait non seulement des amateurs de la région torontoise, mais aussi de tout le sud de la province. Certains avaient même fait le déplacement de l’État de New York.
Le virus pour le cerf-volant vous pique très souvent dès le plus jeune âge. Qui de nous n’a pas au moins une fois dans sa vie fait voler un de ces magnifiques morceaux de toile ou de papier dans le parc voisin? Moment d’émerveillement qui dure jusqu’à ce qu’il s’accroche malencontreusement à la cime d’un arbre…
« C’est une activité de plein air qui permet de se détendre. Je trouve aussi qu’un cerf-volant ajoute de la couleur au ciel », explique Gary Mark, le président du TKF. Il revient tout juste de Dieppe, une ville française où se déroule tous les deux ans Dieppe capitale du cerf-volant. Cet événement est le plus important du genre au monde. Là-bas, il a rencontré des cerfs-volistes venus des quatre coins de la planète. Lors d’un festival de cette envergure, on peut participer à des présentations sur l’histoire du cerf-volant, à des séances de cerf-volant acrobatique et à des combats.
Rien de tel sur la plage de Woodbine ce jour-là. L’absence de commanditaires avait contraint les organisateurs à tout simplement permettre aux passants d’essayer. Une trentaine de ces oiseaux multicolores décoraient toutefois le ciel bleu azur. Le club de Toronto existe depuis 35 ans et compte à l’heure actuelle une centaine de membres. Le président du club, Walter Corsetti, explique qu’il rencontre régulièrement d’autres clubs de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick à l’occasion de festivals semblables à la Fête du vent 2014.
« Une fois que vous avez fait voler un cerf-volant que vous avez fait de vos propres mains, vous êtes piqué pour la vie », déclare Anne Sloboda. Elle et son mari confectionnent des cerfs-volants et impriment des motifs décoratifs sur leurs réalisations.
Les cerfs-volants exercent la même fascination sur McIntyre, un cerf-voliste de la région de Stratford en Ontario. Après avoir laissé de côté les cerfs-volants une fois ses enfants élevés, il a décidé il y cinq ans de renouer avec sa passion. Sa « lessive », une expression pour désigner un groupe de cerfs-volants attachés au même fil, comprenait ce jour-là trois types de cerfs-volants : à caissons, méduse et turbine.
Il est important de noter que l’utilisation de cerfs-volants dans les parcs de la métropole est autorisée, mais que les combats sont proscrits. Ces derniers laissent des débris qui peuvent mettre en danger la vie des oiseaux.
Pour plus de renseignements sur le club de cerf-volistes de Toronto : http://tkf.toronto.on.ca.
Photo : Cerfs-volants sur la plage Woodbine