Le Métropolitain

Catherine Tadros quitte le BQT avec le sentiment du devoir accompli

Richard Caumartin

La cheffe de poste du Bureau du Québec à Toronto (BQT) depuis les six dernières années a terminé son mandat le 3 juin et a été nommée déléguée du Québec à Singapour, en Asie du Sud-Est. Elle sera responsable de ce territoire pour le Québec.

En entrevue avec le journal Le Métropolitain, Catherine Tadros explique que cette nouvelle affectation représente un beau défi. « Le bureau à Singapour, qui a cinq ans d’existence, se transforme en délégation alors je ferai partie de cet agrandissement. Au début, c’était le Bureau du Québec à Singapour et il n’y avait qu’un représentant et maintenant, il y en a sept. On en ajoute deux et le mandat devient donc plus diplomatique », explique-t-elle.

Son mandat est indéterminé mais habituellement, il s’agit d’une durée entre trois et cinq ans.

Le passage à Toronto de Mme Tadros a été significatif et son séjour de six années est l’un des plus longs pour un chef de poste au BQT depuis ses 50 années d’existence. « J’ai quand même pu réaliser plusieurs beaux projets, le premier étant d’augmenter notre présence dans l’Ouest canadien. Lorsque je suis arrivée en poste, il n’y avait qu’une personne au bureau de Calgary. Avec le temps, nous avons réussi à faire l’argumentaire que le Canada est le partenaire le plus stratégique pour le Québec avec beaucoup d’exportations. Nous avons donc réussi à ajouter trois personnes à Vancouver pour compléter notre représentation dans l’Ouest canadien », ajoute Mme Tadros.

Elle a donc procédé à l’ouverture de l’antenne à Calgary avec le ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge. « De pouvoir renforcer de façon structurelle notre présence est une grande fierté pour moi et à Toronto, nous avons créé de nouveaux postes dont un à la culture et plus de ressources pour la francophonie canadienne », dit-elle.

L’un des moments marquants de son passage a été les célébrations entourant le 50anniversaire du BQT en 2023. « Les gens étaient surpris de savoir qu’on était là depuis 50 ans et je pense que ça valait la peine d’en parler parce que le Québec s’investit beaucoup dans la relation avec le reste du pays, dit-elle. C’est un beau témoignage de cette volonté de tisser des liens, surtout au niveau économique. »

Avant de venir à Toronto, elle avait passé cinq ans à la délégation du Québec à Chicago. Originaire de Montréal, elle a commencé sa carrière au ministère de l’Économie, puis elle faisait des missions commerciales en Inde. C’est donc un retour en Asie pour elle.

Sa mère habite Toronto alors elle connaissait déjà la métropole canadienne. Cependant, c’est la francophonie qui l’a grandement étonnée. « Ce fut une très belle découverte pour moi. Mes enfants avaient sept et neuf ans quand nous sommes arrivés pour découvrir, notamment, tout le réseau francophone sur le plan de l’éducation, les belles écoles que vous avez et la francophonie canadienne. C’est vrai que lorsque nous sommes au Québec, nous pourrions mieux la connaître! »

Parmi ses autres accomplissements qui resteront gravés dans sa mémoire est celui dans le cadre du renouvellement de la politique en matière de francophonie canadienne. « Nous avons créé une Journée québécoise de la francophonie canadienne, le 22 mars, qui est la date de naissance non seulement de ma fille Émilie, mais également de l’auteure canadienne-française née à Saint-Boniface au Manitoba, Gabrielle Roy. C’est la deuxième année que l’on célèbre cette Journée qui a pour but de sensibiliser les Québécois à ces belles communautés francophones qui existent partout au Canada, pour être plus sensible à cette réalité. »

Ce qui lui manquera le plus de Toronto? « Les gens que l’on rencontre portent une plus grande valeur, que ce soit la belle communauté francophone que j’ai côtoyée, les partenaires économiques et mon équipe dynamique. Le Québec est très chanceux de pouvoir compter sur cette équipe-là, dévouée, parce qu’il y a une partie de mission dans ce que l’on fait. J’ai bon espoir que l’on gardera contact pour l’avenir », conclut Mme Tadros.

Photo : Catherine Tadros

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