Le Métropolitain

Carl Bouchard officiellement nommé commissaire aux services en français de l’Ontario

Lise Denis

Carl Bouchard occupera le poste de commissaire aux services en français « de façon permanente », a annoncé l’Ombudsman de l’Ontario, le lundi 4 décembre. Il exerçait cette fonction par intérim depuis mars 2023, en remplacement de Kelly Burke.

Le Québécois de naissance possède une « connaissance approfondie de la Loi sur les services en français et fait preuve d’un grand dévouement à la communauté franco-ontarienne », a déclaré l’ombudsman Paul Dubé par voie de communiqué. Selon lui, la « solide expérience » de M. Bouchard le qualifie « de manière unique » pour ce poste.

Le ministre fédéral des Langues officielles, Randy Boissonnault, et le commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge, ont par ailleurs félicité M. Bouchard sur le réseau social X.

L’ancien directeur des politiques au ministère des Affaires francophones a présenté jeudi dernier son premier rapport annuel, ainsi que ses recommandations adressées au gouvernement ontarien.

Il a fait notamment le suivi des recommandations formulées par son équipe dans le cadre d’une enquête sur les suppressions de programmes francophones à l’Université Laurentienne. En mars 2022, Kelly Burke avait déterminé que l’établissement avait enfreint la Loi sur les services en français en supprimant des programmes en langue française et que le ministère des Affaires francophones avait failli à sa tâche d’appliquer la loi dans le dossier.

Depuis sa nomination par intérim, M. Bouchard a également ouvert une enquête « sur le manque de français dans les publicités extérieures de la province ».

L’ex-journaliste a notamment travaillé à la « sensibilisation dans toute la province sur divers aspects de la francophonie ontarienne » pour améliorer les services en français. Il a également popularisé les services de son commissariat afin d’inciter les Franco-Ontariens à faire entendre leurs doléances.

Le Commissariat aux services en français avait été transféré au Bureau de l’Ombudsman en 2019 – un changement qui lui avait fait perdre, selon plusieurs associations francophones, son indépendance.

Le départ soudain de Kelly Burke en mars 2023 avait porté un autre coup à la réputation de l’institution. La démission surprise de l’avocate de formation, dont le travail avait été salué par plusieurs Franco-Ontariens, demeure inexpliquée neuf mois plus tard.

Source : La Presse canadienne / Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.

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