Le Métropolitain

Bob Rae défend les politiques fédérales au Club canadien

Le Club canadien de Toronto recevait l’ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès de l’Organisation des Nations unies à New York, Bob Rae, dans le cadre de son déjeuner-conférence du 19 janvier à l’Hôtel One King West. Son intervention a été présentée sous forme d’une discussion avec Rudy Chabannes, rédacteur en chef à ONFR+, qui lui a aussi posé les questions de l’auditoire.

Bob Rae a été premier ministre de l’Ontario de 1990 à 1995, chef par intérim du Parti libéral du Canada de 2011 à 2013 et a été nommé envoyé spécial du Canada au Myanmar (2017) et pour les questions humanitaires et des réfugiés (2020).

Le thème de la discussion était : « Élaborer des politiques en période de crise ». Le monde vit, à l’heure actuelle, de grands bouleversements et la tourmente mondiale est marquée, entre autres, par l’inégalité, le changement climatique, les pandémies, l’insécurité alimentaire ainsi que la guerre. Bob Rae a tenté d’expliquer la position du gouvernement fédéral dans ces dossiers qui inquiètent la population canadienne.

« En période de crise, on ne laissera jamais tomber le public, assure-t-il. On doit l’écouter en périodes difficiles et, même si cette opinion change rapidement, il faut la respecter. Lorsque nous prenons des décisions, nous essayons de créer le plus possible des consensus, mais au Canada, il y a toujours les opinions des autres partis de l’opposition alors ce n’est pas facile. »

Et que pense-t-il de la perception des autres pays dans le monde et aux Nations Unies par rapport au Canada? « Sur le plan international, les gens veulent nous voir, dit-il, et nous écouter. Nous sommes septième dans le monde pour l’appui que nous offrons aux Nations Unies. C’est beaucoup! M. Trudeau est une voix importante à l’international et, lorsque je voyage et que je rencontre les gens, ils me disent « bon travail » en parlant du Canada. »

Haïti et l’Ukraine

Questionné sur les problèmes à Haïti, l’ambassadeur aux Nations Unies ne voit pas de solution à court terme. « Pour ce pays, il n’y aura pas de solution facile et rapide pour régler la corruption, la violence et tous les autres défis rencontrés par cette population au quotidien. Haïti ne peut être l’otage de bandits! Le Canada pourra appuyer les changements, mais la solution viendra seulement du peuple haïtien », croit-il.

Quant à la guerre en Ukraine, il pense que le peuple russe forcera la main de Vladimir Poutine. « Je crois que le coût de la guerre en Ukraine est trop élevé pour le peuple russe aux niveaux humain, économique et social. Quand les citoyens de la Russie mettront plus de pression sur leur gouvernement pour mettre fin au conflit, c’est à ce moment-là que l’on verra une certaine ouverture pour la paix », conclut-il.

Le prochain rendez-vous du Club canadien sera le vendredi 24 février alors que l’organisme recevra ses membres pour son assemblée générale annuelle à l’Hôtel Omni King Edward situé au 37, rue King Est à Toronto.

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