Le Métropolitain

Awilo Longomba fait danser Toronto à l’AFROFEST

Avec plus de 200 artistes (chanteurs, musiciens, danseurs) issus d’une vingtaine de pays d’Afrique et des Caraïbes, la 36e édition du plus grand festival de musique africaine gratuit en Amérique du Nord, AFROFEST a officiellement fermé ses portes dans une ambiance totale des grandes fêtes. C’était le dimanche 7 juillet au parc Woodbine. La tête d’affiche de cette cuvée 2024, l’infatigable chanteur congolais , a transformé le parc en une gigantesque piste de danse.

Dramane K. Denkess

Il est exactement 22 h 10 le samedi 6 juillet lorsque les animateurs George Chukwu du Nigeria et Danae Peart de la Jamaïque annoncent en chœur l’arrivée sur la scène du « propriétaire de tous les dossiers », Awilo Longomba.

Avec une trentaine minutes de retard sur l’heure prévue, l’artiste fait son entrée tout de blanc vêtu. Les premières notes de Mondongo emportent aussitôt le public. Les gens chantent, hurlent et dansent au rythme du chanteur de la République démocratique du Congo (RDC).

Awilo Longomba déroule ensuite son immense répertoire, riche des différents genres musicaux (soukous, rumba, afropop et ambiance facile) qui font le charme de la musique congolaise. De Coupé Bibamba à Gaté le coin en passant par Karolina, Aiye aiye et bien d’autres titres, l’artiste fait le spectacle et entraîne le public avec lui.

La musique hybride d’Awilo qui transmet la passion et la joie de vivre est décidément un genre sans frontières. Elle brise automatiquement les barrières si bien que tout le monde l’adopte. Un spectacle majeur qui a pris fin dans la confusion après l’éclatement d’une bousculade aux abords de la grande scène, occasionnant au passage des blessés légers et la perte de nombreux objets personnels.

Trois jours durant, du vendredi 5 au dimanche 7 juillet, des dizaines de milliers de festivaliers ont vécu aux rythmes des sonorités d’Afrique et des afro-descendants. Tout le long du week-end, une cinquantaine de concerts et activités diverses ont meublé la vie des Torontois.

À côté du stade Baobab, scène très dynamique et engageante qui a accueilli des artistes et des talents émergents,la scène principale a livré des performances d’artistes reconnus dont Ali Kiba (Tanzanie), Alpha Yaya Diallo (Guinée), Clo Clo Claudel (RDC), Silla (Ghana), Ammoye (Jamaïque), LEGGO (Cameron), RevBoy (Ouganda), Flash Mizik (Haïti), Abel Maxwell (Togo), Elvis Bokosha (Zimbabwe) et Amadou Kienou (Burkina Faso). Tous ont su mettre en valeur la culture africaine et noire.

En présentant des événements et des initiatives multiculturelles qui visent à célébrer la beauté et la diversité du patrimoine culturel africain et à militer pour éliminer le racisme anti-noir au Canada, AFROFEST est devenue l’une des organisations culturelles africaines les plus importantes au Canada.

Photo : L’artiste Awilo Longomba

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