Le Métropolitain

Art et questionnement existentiel à la Galerie Thompson Landry

Depuis le 17 mars et jusqu’au 10 avril, la Galerie Thompson Landry met en montre le travail de deux artistes québécois réunis dans le cadre de l’exposition Timeless Cycles. Des oeuvres inédites d’Amélie Desjardins et de Sylvain Tremblay illustreront ainsi le parcours récent de ces créateurs qui se sont attardés à la relation entre soi et le reste de l’univers et entre la mortalité et l’infini.

De grands thèmes philosophiques, donc, mais sans la lourdeur académique que cela nécessiterait habituellement. Telle est la beauté de l’art : initier tout un chacun à tout ce qui existe sous le soleil de manière quasi instinctuelle.

Timeless Cycles est assez représentatif du style et de l’approche prisés par la Galerie Thompson Landry où l’art revêt une dimension très charnelle, en ce sens que la texture y a une grande importance. Mais l’appel à l’affect et à l’inconscient du spectateur n’y est pas moins central, les oeuvres présentées étant toujours nimbées d’un certain flou quant aux intentions de l’artiste, voire aux sujets dépeints.

Amélie Desjardins

Ainsi, Amélie Desjardins s’inspire beaucoup des paysages marins, environnement idéal pour créer une atmosphère onirique. Ses oeuvres composites combinent des objets récupérés, des morceaux de bois et des photographies peintes. L’immensité de la mer illustre à merveille l’infini devant lequel est placé le spectateur, humble mortel. L’artiste touche là à deux thématiques de l’exposition.

« Timeless Cycles est ma vision globale de l’infini; c’est une façon de se rappeler que certaines choses durent longtemps et que d’autres sont éphémères. Que notre meilleure vie est ancrée dans le présent. Cela me rappelle l’équilibre de la vie… L’équilibre trouvé dans la dualité de l’éternel et de l’éphémère, de la force et de la fragilité », résume Mme Desjardins.

Sylvain Tremblay

En utilisant la technique de l’empattement, Sylvain Tremblay donne une profondeur visuelle à ses toiles et confère beaucoup de personnalité à ses personnages et mises en scène.

La série présentée, intitulée Émergence créative, inclut ça et là de discrètes représentations d’oiseaux, symboles de liberté pour l’artiste. On touche ici à une autre thématique de l’exposition, celle se rapportant au soi face à l’univers.

« Nous voyons des personnages en pleine émergence créative, dont les pensées sont en ébullition, ceci illustré par la végétation sur leur tête. Les mois de confinement m’ont amené à faire une introspection sur moi-même, ce qui explique sans doute que je me retrouve souvent en autoportrait dans plusieurs des oeuvres de cette série », explique M. Tremblay.

La Galerie Thompson Landry accueille ses visiteurs aussi bien en personne qu’en format virtuel. Pour plus d’information, consulter le site thompsonlandry.com.

PHOTO – Self portrait in immersion d’Amélie Desjardins

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