Le Métropolitain

À la découverte de La Collection McMichael d’art canadien … en français

Pour clore l’exposition Les curieux petits mondes de Karine Giboulo, La Collection McMichael d’art canadien a offert un programme en français le dimanche 26 janvier. Le moment ne pouvait être mieux choisi pour permettre au public de découvrir l’aspect français du musée avec, d’une part, la visite de l’exposition de Karine Giboulo et, d’autre part, une présentation par l’artiste.

Pourquoi le musée d’art canadien de Kleinburg a-t-il choisi de présenter un programme axé sur la clientèle francophone? « Dans le cadre d’une entente Canada-Ontario pour les arts, nous avons reçu un octroi pour élargir la programmation pour la communauté française, a indiqué Victoria Dickenson, directrice générale et PDG de l’établissement. Cette activité n’est que la première de plusieurs. »

« Nous offrons déjà des ateliers d’arts visuels pour les écoles de langue française », mentionne Valérie Pinard-Jain, éducatrice lors de visites guidées. Cela permet aux élèves d’apprécier l’art dans un contexte différent de celui de l’école. De plus, pour les élèves qui sont dans l’impossibilité de venir à Kleinburg, nous avons le programme « Art2Go ». Dans le cadre de ce programme, ce sont les éducatrices de La Collection McMichael d’art canadien qui se rendent dans les écoles. D’ailleurs, Mme Pinard-Jain – elle-même artiste – a précisé qu’elle se rendrait sous peu à l’Académie de la Moraine, une école du Conseil scolaire Viamonde à Richmond Hill, afin d’y présenter un atelier artistique. « Je passerai trois jours dans cette école. Cette approche permet de faire comprendre l’art aux enfants et de les valoriser dans leurs travaux artistiques », ajoute-t-elle.

Cependant, rien ne peut remplacer une visite de La Collection McMichael d’art canadien. Et ça, les quelques familles présentes dimanche dernier pour ce programme spécial l’ont bien compris avec la visite guidée de l’exposition de Karine Giboulo, suivie d’une présentation de l’artiste. Très généreuse de son temps, Mme Giboulo a répondu aux questions de l’assistance  – peu nombreuse – tant après sa présentation que pendant la visite des Curieux petits mondes.

Proclamée artiste de l’année par le quotidien montréalais La Presse, Karine Giboulo était ravie de clôturer son exposition par une journée en français et de partager son cheminement artistique – les usines à bulles, les bulles de vie et les constructions (usines, bidonvilles, etc.) – avec des francophones

Que restera-t-il du passage de cette artiste à Kleinburg? Une œuvre intitulée Quel est mon nom?

« L’oeuvre illustre diverses scènes de vie dans les réserves et au pensionnat ainsi que la transformation physique et psychologique des enfants. La base de l’arbre, qui témoigne de la vie dans la nature, se rapporte à la notion de famille et de racines culturelles – lieu d’origine et d’appartenance. Les branches, constituées de tranches de vie dans les pensionnats, symbolisent la croissance des effets néfastes, voire mortels des contacts avec les non-Autochtones. À la manière des branches d’un arbre généalogique, elles évoquent également que les générations futures auront à composer avec les conséquences de la perte d’identités culturelles et de langues ancestrales. »

Selon Victoria Dickenson, cette œuvre correspond particulièrement au mandat de La Collection McMichael d’art canadien. Conçue expressément pour le musée de Kleinburg dans le cadre de cette exposition, Quel est mon nom? incarne la volonté du musée d’explorer la spécificité canadienne sous l’angle de l’histoire et de l’identité culturelle.

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