Quand le mercure plonge en dessous de 0 °C et que les premiers flocons atterrissent sur le pas de notre porte, chacun d’entre nous est confronté à trois possibilités : hiberner pendant les quatre prochains mois, prendre le premier vol pour la Floride ou bien se résoudre à tirer le meilleur parti de cet hiver qui n’épargne jamais notre pays.
C’est bien cette dernière résolution qu’envisageaient les visiteurs du dernier Festineige, une journée de cliniques, conférences et ateliers consacrée à l’hiver et organisée par un magasin de plein air torontois. Quoi faire dehors pour s’amuser et ne pas se transformer par la même occasion en glaçon ou encore comment s’habiller pour sortir quand il fait « frette» ? Les thèmes et les sujets de discussion ne manquaient pas.
Les Autochtones du Canada l’avaient bien compris, la raquette est un merveilleux moyen de se déplacer l’hiver. Pas besoin non plus d’être un champion olympique ou d’avoir l’Arctique dans le sang pour faire une sortie dans un parc de la ville après une bonne chute de neige. Des chaussures d’hiver adéquates et une paire de raquettes vous permettront d’explorer facilement les sentiers enneigés. Que ce soit des raquettes traditionnelles en osier et en cuir ou bien les tout nouveaux modèles en matières synthétiques et donc bien plus légères, toutes feront l’affaire. La pratique de la raquette connaît depuis quelques années une véritable renaissance, tant et si bien que la grande majorité des stations d’hiver et des centres de ski entretiennent désormais des parcours balisés.
Le ski demeure bien entendu une activité d’hiver très prisée. Les diverses variantes de ski ne manquent pas : ski de randonnée, ski télémark et ski alpin. La planche à neige a aussi créé une vraie révolution dans le monde des sports d’hiver il y quelques années. Si les montagnes de l’Ouest ou du Québec demeurent des paradis blancs, les néophytes peuvent toutefois chausser des skis pour la première fois dans deux parcs de la ville, Earl Bales et Centennial. Une demi-douzaine de clubs de ski de fond proposent à leurs membres des sorties hebdomadaires dans la région de Barrie et Colling-wood. SkiCanada permet à tous les élèves de 4e et 5e années de skier à prix réduits grâce à un Passeport des neiges distribué dans toutes les écoles canadiennes.
Une fois devenus des mordus, ces jeunes se lanceront peut-être à l’assaut du Marathon de ski canadien (MSC), un périple de deux jours de 160 km organisé tous les ans entre les villes de Lachute et Gatineau au Québec! « Le marathon de ski canadien est un bel hommage à notre pays », affirme Jim Everard, francophile et enthousiaste inconditionnel du MSC.
Une question revient cependant sans cesse. Comment faut-il s’habiller pour faire une activité de plein air l’hiver? « Il s’agit de ne pas avoir froid sans toutefois avoir trop chaud », explique Paula Brant, employée au magasin Mountain Equipment Coop de Toronto. En effet, la transpiration excessive peut provoquer des refroidissements du corps, une situation inconfortable voire dangereuse par des températures hivernales. Pour ne pas en arriver là, quelques règles de base s’imposent : ne pas porter de coton à même la peau et se vêtir avec plusieurs couches de vêtements. Des sous-vêtements en laine, en soie ou en polypropylène absorbent peu l’humidité et sèchent plus rapidement. On est paré en ajoutant une couche intermédiaire en laine et une couche externe « imper-respirante » qui protège à la fois de la pluie et laisse la transpiration s’échapper. Il ne faut pas enfin négliger les mitaines, les bas en laine ou en matière synthétique ainsi qu’une bonne tuque.
Comme le faisait remarquer une participante à Festineige, le plein air d’hiver présente aussi des avantages. En hiver, aucun risque de se faire dévorer par les moustiques et les rencontres avec les ours sont plutôt rares!
Photo : Linda Wooding et Jim Everard représentant le Marathon de ski canadien