Le chemin de Compostelle, un chemin qui fait rêver et dont nombres de pèlerins ont foulé les pierres. Parmi ces pèlerins, certains auront peut-être croisé le chemin d’un certain Gabriel Osson. Ils auront partagé un bout de chemin ou un repas dans un couvent, pourtant, de lui, ils n’ont su que le nom et le pays de résidence.

Le Camino
L’homme avait laissé son identité derrière lui pour entreprendre une aventure initiatique sur les plateaux des Pyrénées. « Je voulais laisser derrière moi mon bagage mental. Je refusais d’avoir une identité, j’étais un pèlerin », raconte Gabriel Osson.
C’est chez lui, devant une émission télévisée durant une convalescence, que l’écrivain Gabriel Osson s’intéresse pour la première fois au chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Le sujet l’intrigue pour ensuite le passionner. Il dévore tous les ouvrages de la bibliothèque concernant le Camino, comme il le nomme. C’est décidé, lui aussi le fera. Une expérience qui marquera l’homme et qui inspira son dernier ouvrage J’ai marché sur les étoiles – Sept leçons apprises sur le Chemin de Compostelle.
« Le chemin nous moule à lui à mesure qu’on le fait. Personne n’en est sorti indemne », raconte l’auteur devant les spectateurs rassemblés à la Bibliothèque de référence de Toronto dans le cadre des rencontres avec des auteurs franco-ontariens.

Une expérience spirituelle
Durant 26 jours, l’auteur suivra la célèbre route. Depuis Saint-Jean-Pied-de-Port, jusqu’à la mythique cathédrale. Pourtant « le but n’est pas la cathédrale. Le but, c’est la route », explique l’écrivain.
Les expériences de la dureté de la route – ses températures, son dénivelé, mais aussi l’humilité qui la caractérise et le partage qui y règne marquent l’homme qui partait « sans question et à la recherche de rien a priori ».

C’est pourtant une expérience spirituelle que vivra Gabriel Osson qui reviendra changé de ce pèlerinage entraînant des changements drastiques à son retour aussi bien dans son mode de vie que dans sa famille.
Un témoignage qui invite à s’intéresser à ce pèlerinage et, peut-être même, à s’imaginer sur les pas de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Laurence Stenvot