L’AGO prolonge son exposition Mystical Landscapes: Masterpieces from Monet, Van Gogh and more

Vincent van Gogh, La nuit étoilée, 1888, Museum of Modern Art (MoMA)

Carton plein pour l’exposition Mystical Landscapes: Masterpieces from Monet, Van Gogh and more. Présentée au Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO), Mystical Landscapes fait tourner les têtes et attire les visiteurs à tel point que le musée a décidé de prolonger son affiche jusqu’au 12 février.

Pas étonnant à l’annonce des artistes représentés pour l’occasion! Paul Gauguin, Vincent van Gogh, Vassily Kandinsky, Piet Mondrian, Claude Monet, Edvard Munch ou encore Georgia O‘Keeffe sont parmi les noms que l’on retrouve au sein de l’exposition réalisée en partenariat avec le Musée d’Orsay (France).

Imaginée par la commissaire d’exposition de l’AGO Katharine Lochnan, cette dernière a mis en forme durant cinq ans ce voyage artistique sur le thème de mysticisme en s’entourant d’experts en théologie, en histoire et en astrophysique.

« Si vous leur en laissez la chance, ces œuvres peuvent vous transporter de la désolation jusqu’au réconfort », dira-t-elle.

Couvrant les années 1880 à 1930, l’exposition souligne une période de désillusion religieuse et de bouleversements marquée par une quête spirituelle des hommes et des femmes de l’époque.

Instruments de changement, rebelles, visionnaires, les artistes traduisent ce changement et cette quête naturelle, mystique. Paul Gauguin s’en va auprès des paysans de la Bretagne rurale, Monet cherche son réconfort dans la contemplation de Giverny et Van Gogh n’a d’yeux que pour le ciel d’Arles.

De la beauté du soleil couchant, aux étoiles d’un ciel, à la réflexion de la lune sur les lacs et le pouvoir des océans, les paysages exposés sont tour à tour source de beauté ou de crainte, l’idée que derrière le monde existe quelque chose de plus grand.

Parmi les chefs-d’œuvre présents, il faut souligner le triptyque de Paul Gauguin pour la première fois rassemblé qui compte les œuvres Vision après le sermon, Le Christ jaune et Le Christ au Jardin des oliviers.

Autre immanquable : Le Soleil d’Edvard Munch, une toile faite d’espoir, réalisé à la sortie d’asile de l’artiste.

« Mais quand donc ferais-je ce ciel étoilé qui toujours me préoccupe », confiera Vincent Van Gogh au peintre Emile Bernard en 1988 ? Le voici, ce ciel étoilé, pièce maîtresse de l’exposition qui semble étinceler dans une pénombre imaginée spécialement pour l’occasion.

Les derniers retardataires bénéficient donc de quelques semaines supplémentaires pour courir admirer, lors d’une ballade mystique, ces chefs-d’œuvre venus de toute l’Europe.