C’est une jeune femme tout sourire que le journal Le Métropolitain découvre à sa première rencontre. Alison Stewart a pris ses fonctions à la direction générale de l’organisme Action positive VIH/Sida depuis seulement deux mois et a déjà plusieurs projets en tête pour l’organisme qui s’investit pour les francophones de Toronto vivant avec le VIH. L’occasion d’en savoir plus sur cette anglophone au français impeccable, ancienne du Commissariat aux services en français.
Des débuts au Commissariat aux services en français
« Parfois dans la vie, on a des opportunités qui sont tellement intéressantes qu’il faut absolument les tenter. J’aime les défis, j’aime le changement », lance la jeune directrice. Cette dernière est une adepte de listes d’objectifs qu’elle tient chaque année. Parmi ses objectifs, « redécouvrir mon français » faisait partie des priorités. Quand un ami lui indique qu’un poste se libère au Commissariat aux services en français, elle décide de passer l’entretien. Ce seront les premiers pas de cette francophile dans la communauté franco-ontarienne qu’elle découvre alors.
« Je n’étais pas au courant qu’il y avait une francophonie en Ontario. J’ai vraiment découvert les mécanismes derrière notre bilinguisme. Les raisons grâce auxquelles nous sommes bilingues : les lois », indique Alison Stewart.
« C’est à nous de vraiment étendre des ponts avec les organismes francophones, mais aussi anglophones qui ont nos clients. »
Après deux ans de bons et loyaux services au Commissariat aux services en français, Alison Stewart se lance aujourd’hui dans l’aventure Action positive et apporte avec elles ses compétences de gestionnaire et d’administratrice.
« Une des priorités, c’est l’administration d’Action positive : s’assurer que les processus sont en place, que nous avons les outils, que l’on répond à nos bailleurs de fonds », précise-t-elle.
La directrice souligne l’importance de l’organisation de l’organisme communautaire pour atteindre la cible d’Action positive :
« Les francophones sont une minorité invisible. C’est à nous de vraiment étendre des ponts avec les organismes francophones, mais aussi anglophones qui ont nos clients. Si les gens ne savent pas qu’il y a des services en français, ils ne les trouveront jamais. »
Un rapprochement entre francophones et francophiles, c’est l’un des programmes que préconise celle qui se décrit elle-même comme une francophile. « Rapprocher le pont entre francophones et francophiles va aider à agrandir la communauté. Pour moi, c’est ça le Canada », assure cette dernière.
L’assemblée générale d’Action positive VIH/Sida qui aura lieu le 24 septembre permettra à la directrice de se présenter un peu plus à la communauté et Alison Stewart espère par la même occasion attirer de nouveaux bénévoles, indispensables à la vie d’un organisme communautaire.
Laurence Stenvot